Au final, le travail paie. L'atelier provisoire a été rénové et de jeunes artisans ont été recrutés. Nous sommes maintenant autonomes, d'autant plus que le développement et le marketing de produits ont été bien structurés. Malgré les bouleversements économiques liés à la crise du covid, les bénéfices n'ont cessé d'augmenter.
Certes il reste de nombreux enjeux à surmonter pour la poterie Matsunaga. Cependant, face à la production réalisée par l'ensemble des potiers de Ohori soma yaki, j'ai le sentiment que le cataclysme occasionné par le séisme puis par le covid a été endigué. Grâce à la mobilisation des artisans volontaires dans le cadre de la reconstruction régionale, les fours ont retrouvé leur dynamisme. Comme le jeune Naohiro Yoshida, la relève est assurée et nous pouvons compter sur la nouvelle génération, qui à son tour, transmettra le savoir-faire local.
Et maintenant, que reste-t-il à faire ?
Surmonter la catastrophe du séisme m'a poussé à travailler d'arrache-pied, au point où j'ai vécu un burn-out. Cependant, la crise sanitaire a été pour moi un mal pour un bien car j'ai eu l'occasion de me remettre en question, de prendre mon temps pour trouver des réponses, en somme, de réaliser une introspection fructueuse.
Néanmoins, je ne me suis pas contenté de m'interroger. J'ai également relevé des défis et je souhaite vous présenter lesquels.