"Nuit Blanche-Kyoto" est un événement d'art contemporain à la production duquel je participe depuis 2019. Organisé par l'Institut Français Kansai et la ville de Kyoto, cet événement se tient chaque année à Kyoto depuis 2011. Il s’ouvre le même jour que l’édition de Paris où le concept en a été imaginé, permettant aux visiteurs de profiter gratuitement de manifestations artistiques durant toute une journée, jusqu’à tard dans la nuit, l’une des plus longues de l’année.
Un des points forts de l’édition présente est le projet de l’artiste Tadashi Kawamata, le "Pont flottant des rêves (yume-ukihashi) work in progess, 2022 ", dont une maquette à taille réelle est dressée devant l'entrée du Musée Kyocera de Kyoto.
Intitié il y a trois ans, ce projet d’un pont éphémère sur la rivière Kamo revisite une histoire ancienne, celle d’une « idée » émise en 1988 entre le président français de l'époque et le maire de Kyoto d’un « Pont des Arts » sur la rivière traversant la ville. L’idée dût être finalement abandonnée devant l’opposition farouche des résidents locaux – "Kyoto n'a pas besoin d'un pont étranger" entendait-on, et cet échec a montré le pouvoir des habitants du quartier. Cet épisode a intéressé Tadashi Kawamata, l'artiste parisien de renommée internationale dont le travail s’inscrit dans une tradition d’art exposé dans l’espace public (Public Art), et c’est ainsi que je me suis lancée avec lui dans la production de ce projet. L’objectif est de revisiter une nouvelle fois le concept d’un pont symbolisant l'amitié entre la France et le Japon, en lançant sur le site où il aurait dû être construit, un pont de rondins de bois assemblés ayant recours aux techniques de construction traditionnelle des échafaudages. Ce pont serait présenté lors d’une prochaine édition de la Nuit Blanche-Kyoto.