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Omisoshiru(soupe miso)

KAORU

Le 30 juin 2024

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Le repas japonais le plus simple se compose d'omisoshiru (soupe miso), de riz et d'un accompagnement, souvent des otsukemono (cornichons à la japonaise). Ce type de repas composé de trois éléments est appelé "Ichijyu-issai" (traduit par « une soupe et un légume »). Ce terme est apparu à l'époque de Kamakura (1100-1333), lorsque les Japonais avaient pour habitude de manger des repas très simples. On disait que si l'on suivait la règle Ichijyu-issai, on aurait une alimentation saine. De nos jours, la façon de manger des Japonais a évolué avec le mode de vie moderne, mais un repas composé d'omisoshiru et de riz est toujours très typique, et l'idée d'"ichiju-issai" reste au cœur de la cuisine japonaise.

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L'omisoshiru se compose de dashi (souvent un bouillon d'algue kombu et de flocons de bonite), de miso et les ingrédients de votre choix. Il s'agit d'un plat très simple que vous pouvez préparer en quelques minutes en utilisant du dashi instantané (ce que beaucoup font de nos jours). Mais si vous avez le temps et que vous êtes prêt à investir dans des ingrédients japonais, vous devriez absolument préparer le dashi vous-même de A à Z. C'est un processus simple mais délicat. Lorsque vous réaliserez votre dashi maison, l'odeur d’umami qui s'en dégagera vous procurera un sentiment de satisfaction. Une fois que vous maitriserez la préparation du dashi, vous pourrez explorer le monde de la soupe miso à votre guise.

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Ingrédients (pour environ 4 personnes)

  • Pour le dashi 

15 g d'algue kombu
10 g de Katsuobushi (flocons de bonite séchée)
1ℓ d'eau

  • Autres ingrédients

300 g de tofu (n'importe quel type convient, mais je préfère le "momen", un type de tofu légèrement texturé)
100 g de nameko (champignons gluants) ou tout autre type de champignons japonais 
30-40 g de miso (miso de riz, miso de blé ou miso de haricots, tout sauf le miso blanc)
2 cuillères à soupe d'aosa-nori (algue séchée)

Préparation

  1. Dans une grande casserole, mettez l'algue kombu et l'eau et faites cuire à feu moyen. Ne laissez pas bouillir (cela ferait ressortir l'amertume), mais laissez la cuire pendant une heure.
  2. Au bout d'une heure, éteignez le feu, ajoutez les katsuobushi (en une seule fois) et, sans hésiter, filtrez immédiatement (mais avec précaution) le bouillon. Ne pressez pas les restes, l’amertume ressortirait. (Vous pouvez utiliser les restes pour préparer le "furikake", un accompagnement facile à préparer qui se marie bien avec le riz).
  3. Reversez le dashi dans la marmite et faites cuire à feu moyen. Déchirez votre tofu en morceaux et ajoutez-le au dashi. (Les déchirer rend le plat beaucoup plus savoureux que de les couper en cubes, car la soupe s'imprègne plus facilement du tofu). 
  4. Une fois le dashi porté à ébullition, ajoutez le nameko et laissez-le cuire pendant environ une minute. Éteignez le feu et ajoutez le miso. (Il est courant d'utiliser des baguettes et une louche pour incorporer progressivement le miso dans le dashi). 
  5. Au moment de servir, ajoutez l'aonori dans votre bol et versez la quantité de soupe miso souhaitée.


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L'omisoshiru se déguste à tout moment de la journée au Japon. Il accompagne presque tous les repas (et même certains plats occidentaux). Si vous ne trouvez pas de nameko, vous pouvez utiliser n'importe quel type de champignon (si possible des champignons japonais comme le shitake). Si vous utilisez d'autres types de champignons, n'hésitez pas à les ajouter au premier stade de la cuisson. Les champignons ajouteront une bonne dose d'umami au bouillon. Comme la préparation de l'omisoshiru est un rituel que je pratique presque tous les jours, j'aime ajouter des légumes de saison à mon omisoshiru pour garder les saveurs intéressantes. 

Par exemple, en été, j'ajoute parfois des tomates pour donner un peu de peps à la soupe. Elles donnent à la soupe un goût acidulé et rafraîchissant. En hiver, j'aime ajouter du kabocha (courge japonaise) avec d'autres légumes-racines. Le kabocha se fond dans la soupe et lui confère une agréable saveur sucrée. L'omisoshiru est tellement polyvalent que l'on peut y mettre presque n'importe quoi. En plus il est difficile de le rater. J'espère que vous aurez l'occasion d'explorer et de trouver votre saveur d'omisoshiru préférée. Au fait, au lendemain de fêtes, l'omisoshiru aux palourdes est un remède.

Texte original

Omisoshiru (miso soup)


The simplest Japanese meal composition consists of omisoshiru (miso soup), rice and one side dish, often times otsukemono. (Japanese style pickles). This style of three dish meal is called “Ichijyu-issai” (Direct transition is one soup, one vegetable). The word came around during the Kamakura era (1100-1333) when Japanese people used to eat very simple meals. It was said that if you followed the Ichijyu-issai rule, you will be able to have a healthy diet. Nowadays the way Japanese people eat has changed along with the modern lifestyle, but having a meal that consists of omisoshiru and rice is still very typical, and the idea of “ichiju-issai” stays at the core of Japanese cuisine.


Omisoshiru consists of dashi (often times kelp and bonito flake stock), miso and ingredients of your choice. It is a very simple dish that you can put together in minutes by using instant dashi (which many people do these days). But if you have some time to spare, and you are willing to invest in some Japanese ingredients, you should definitely make dashi from scratch. It is a simple yet delicate process, and when you end up with your homemade dashi, the umami smell will make you feel so rewarding. Once you get the hang of preparing dashi, you will have your life time to explore the world of miso soup to your liking

 Ingredients (serves about 4)


For dashi 

15g Combu (dried kelp)

10g Katsuobushi (dried bonito flakes)

1ℓ water

Other ingredients

300g Tofu (Any type will do but I prefer “momen”, a slightly textured kind)

100g nameko (slimy mushrooms) or any kind of Japanese mushrooms 

30-40g miso (rice miso, wheat miso or bean miso. Anything but white miso)

2 tbs aosa-nori (dried seaweed)


How to cook

  1. In a big pot put the kelp and water and cook under medium heat. Do not let it boil up (it will draw out bitterness), just keep it at simmer for an hour.
  2. After an hour turn off the heat, add Katsuobushi all at once and without hesitation, immediately (but carefully) strain the stock. Do not squeeze the remaining, they will bring out bitterness. (You can use the remaining to make “furikake” an easy side dish that goes well with rice.)
  3. Pour the dashi back into the pot, cook under medium heat. Tear your tofu in chunks and add to the dashi. (Tearing them up makes the dish much more delicious than to cut them in cubes since the soup will be soaked in tofu more easily.) 
  4. Once the dashi has brought up to simmer, add the nameko and let it cook for about a minute. Turn off the heat, add miso. (It is a common technique to use chopsticks and a ladle to stir in the miso gradually into the dashi) 
  5. When serving, add the aonori into your bowl and pour in your desired amount of miso soup.

Omisoshiru is eaten at any time of the day in Japan. It goes well with almost any Japanese meal (or even with some western style food). If you can’t come across nameko, it is totally fine to use any kind of mushroom (if possible Japanese mushrooms like shitake). If you are using other kinds of mushrooms, feel free to add them at the first stage of cooking at step 3. Mushrooms will add such nice umami to the stock. Since preparing omisoshiru is like a ritual I do almost every day, to keep things interesting I often like to put seasonal vegetables to my omisoshiru. 

For example, in the summertime I sometimes put tomatoes to give it a little twist. They add the soup a refreshing tanginess.  In the winter I like to add kabocha (Japanese squash) along with other root vegetables. The kabocha melts into the soup and adds a nice sweet flavor. Omisoshiru is so versatile, that you can put almost anything in to it, and it is hard to mess it up. I hope you get to explore and find your favorite omisoshiru flavour. By the way, when you have hangover, omisoshiru with clams is a go to.


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KAORU

Food artist, food stylist/director, recipe developer, editor in chief of “shichimi magazine”.