Fondé par le peintre sur éventail Yùzen Miyazaki, son origine remonte à l’ère Edo, au XVIIème siècle. Ses accessoires étant très prisés, il a décidé de répondre à une demande particulière : celle de peindre sur un kimono. Le succès fut immédiat et le style Yùzen, avec sa variété de couleurs et les courbes représentant végétaux, animaux et paysages s’est vite répandu. Lorsqu’il s’est déplacé au domaine féodal de Kaga pour une commande, une esthétique locale s’est à son tour développée. Aujourd’hui, il existe trois courants ; ceux de Kyoto, Kaga et Edo, qui se distinguent par leur élégance caractéristique.
Les techniques employées pour préparer et parfaire les étapes du dessin sont attribuées à l’artiste mais aucun document ne l’atteste. Miyazaki a été le précurseur de cet artisanat mais il n’aurait qu’initier un corpus esthétique dans les motifs de kimono. Par la suite, afin d’améliorer les détails, les artisans ont introduit la cire pour délimiter les zones de peinture permettant d’éviter les bavures d’encre et de rendre les motifs plus nets. A l’ère Meiji, Jisuke Hiroshi a introduit l’impression à la planche qui a eu pour conséquence de rationnaliser le processus de fabrication. En usant d’apprêts et de teintures chimiques, plusieurs étapes sont supprimées et la palette de couleur s’est multipliée. Ainsi, de nombreuses manufactures de teinture sur kimono sont apparues et le style Yùzen s’est démocratisé. Aujourd’hui, les pochoirs appartiennent aux techniques de cet artisanat au même titre que le dessin au pinceau.