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Maya, épisode 2: Carriériste ou assistant , il faut choisir

Marie Ebersolt

Le 8 mai 2023

Salut, vous ! Je viens de rentrer à la maison et il est tard. Je dois vous avouer que j’ai enfreint à ma règle. Vous savez, celle où je suis censée quitter mon bureau avant l’heure du dîner. (pour ceux qui ne me connaissent pas, je vous invite à cliquer ici pour avoir une idée sommaire de qui je suis, ma présentation quoi) Aujourd’hui, j’ai dû faire une exception, nécessité oblige. Avant de vous raconter l’incident du jour, je dois vous expliquer un système assez spécifique au Japon. Quand on est recruté, soit on suit une carrière et on se destine à des postes à responsabilités, soit on remplit des fonctions d’assistance administrative. C’est un choix institutionnalisé qui est demandé dans la plupart des entreprises japonaises. Je me permets de préciser que, selon une enquête du ministère de la santé datant de 2015, la première catégorie est représentée à quatre-vingt pour cent par les hommes et que la tendance s’inverse dans la seconde. L’ironie est que cette distinction des emplois a été instaurée par une loi des années quatre-vingt où l’idée était d’interdire la discrimination de genre dans les postes à pourvoir ! Ceci dit, les deux équipes travaillent en coordination et l’ambiance est harmonieuse. Chacun à sa place et les ambitions sont internes aux deux groupes. Sauf que ces dernières années notre compagnie a introduit un système de passerelle permettant la reconversion des employés d’une branche à l’autre. Des hommes souhaitent consacrer plus de temps à leur famille avec l’arrivée d’un enfant et des femmes entretiennent une ambition professionnelle naissante motivée entre autres par une perspective financièrement plus intéressante. Bien entendu, les échanges de postes entre deux salariés sont les bienvenues et favorisent la décision des ressources humaines. Si A souhaite le poste de B et inversement, il n’est pas nécessaire de recruter un nouvel employé. Maintenant, revenons à nos moutons, la raison pour laquelle il est déjà si tard…et que j’ai le ventre qui crie « Famine ! ». Je vais d’abord manger un morceau. Je reviens.   

Marie Ebersolt

Rédactrice-traductrice