Tout d’abord, beaucoup d’hommes japonais reçoivent du chocolat, et pas seulement les amoureux. Les hommes en mal d’amour ne sont pas laissés sur le bord de la route. De fait, il y a deux types de « tchoco ». Le « giri tchoco », celui que l’on donne par devoir, et le « honmei tchoco », offert à l’homme aimé. Le don est un véritable fait culturel, qui ponctue l’année et marque la relation entre deux individus. Quand on côtoie régulièrement quelqu’un, on lui témoigne matériellement sa reconnaissance et son souhait de nourrir une relation d’amitié, de groupe, de travail. C’est pourquoi, le 14 février, une employée de bureau ne se contentera pas de penser à l’élu de son cœur mais elle achètera également « des chocolats du devoir » qu’elle distribuera à l’ensemble de ses collègues. En retour, ces derniers lui offriront un cadeau symbolique, un gadget ou une pâtisserie à la mode. Si le « giri tchoco » trouve son sens dans l’entretien des relations de groupe, le « honmei tchoco » est entouré de beaucoup plus de solennité. Il est évidemment celui que veulent recevoir la plupart des hommes célibataires, dont certains sont déçus d’apprendre qu’ils ne reçoivent qu’un « giri tchoco » de la part d’une femme qu’il aime. L’obligation sociale est parfois d’une cruauté féroce.