&nbsp;&nbsp;Je voudrais vous présenter un restaurant de ramen qui a beaucoup de succès à Paris. Chose étonnante, son patron n’est pas japonais. Les mets y sont assez bons, mais c’est aussi un lieu surprenant par son décor et son concept. Il y a plusieurs points qui pourront laisser un japonais perplexe, mais c’est avant tout un de ces lieux qu’on ne trouve qu’à Paris, et qui vous offrira une expérience à la fois stimulante et teintée de nostalgie. &nbsp;&nbsp;Situé dans la rue des galeristes à Odéon dans le 6e à Paris, l’endroit s’appelle Kodawari ramen.&nbsp; &nbsp;&nbsp;Soyons honnête. Au départ les avis étaient partagés au sein de la communauté japonaise de Paris. Mais aujourd’hui, même mon ami auto-proclamé «&nbsp;expert en ramen&nbsp;», sceptique au début, en chante les louanges.&nbsp; «&nbsp;C’est une bonne adresse! On y sert des nouilles au bouillon de soja, avec des sardines séchées. C’est un plat qu’on ne trouve nulle part ailleurs et ça vaut la peine d’y aller rien que pour ça!&nbsp;» Depuis la pandémie, ils n’ont cessé de d’améliorer la qualité de leurs plats, et sont parvenus à convertir les japonais les plus exigeants. C’est tout cette histoire qui en fait un lieu absolument unique.

&nbsp;&nbsp;Le propriétaire, appelé JB, est français. Il était jadis un pilote d’élite chez Air France et il est tombé sous le charme des ramen lors de ses séjours au japon dans le cadre de son travail. Il a finit par démissionner du jour au lendemain, afin de devenir le disciple de Koitani, fondateur du restaurant Jiraigen à Tokyo dans le quartier de Nakano. Après plusieurs années d’apprentissage, il a enfin lancé son propre restaurant Kodawari à Odéon. &nbsp;&nbsp;Les nouilles ne sont pas faites à la main, mais sont fabriquées quotidiennement à la machine dans le sous sol du restaurant, à partir de farines venues de fermes européennes sélectionnées. Ce ne sont ni des nouilles ondulées, ni des nouilles fermes et soyeuses comme à Hakata. Elle me font davantage penser aux nouilles des échoppes ambulantes d’antan, légèrement épaisses et consistantes. Une grande attention est portée au bouillon. Ôta Torakichi, le chef japonais responsable de la cuisine, s’exprime ainsi: «&nbsp;Il y a une raison profonde pour laquelle JB tient tant au bouillon au shoyu*. C’est parce qu’il est convaincu qu’il tient là l’origine même des ramen japonais.&nbsp;» En entendant ces mots, votre serviteur, qui a vécu dans le quartier d’Ogikubo** ne pu qu’acquiescer d’un grognement approbateur!&nbsp; &nbsp;«&nbsp;Le shoyu ramen et sa simplicité nécessite en effet de maitriser la finesse et l’art de mettre en valeur les ingrédients naturels.&nbsp;JB y voit la voie royale du ramen.&nbsp;» Je comprends à présent ce que les français apprécient dans cette soupe: c’est sa simplicité. Peut être que l’on pourrait comparer cela à la simplicité de la soupe à l’oignon, même si l’image peut paraître étrange.&nbsp; Le restaurant est tellement populaire qu’une longue file d’attente se forme dès son ouverture, et celle-ci malheureusement ne diminue pas jusqu’à la fermeture. Le bouillon est d’ailleurs assez riche en oignon, ce qui lui donne un goût légèrement sucré, et c’est peut être une des raisons de son succès auprès des français. C’est vraiment incroyable de penser qu’un pilote d’élite tel que JB a eu l’idée de quitter son métier pour se lancer à fond dans la fabrication de ramen japonais en France.

Venons en à l’autre aspect unique de ce restaurant: la décoration. Elle est une réplique exacte des vieux bistrots typiques qu’on trouvait à Ginza ou Yurakucho, sous les ponts ferroviaires. Il parait que le décor a été conçu par un décorateur qui travaille dans le milieu du cinéma français. On y trouve un univers sorti tout droit d’un film d’Ozu. Un Tokyo de l’ère showa, recréé à s’y méprendre, jusqu’au moindre détail. Rien que cela vaut le détour. Ne ratez pas les toilettes à l’étage! Vous y trouverez un téléphone public d’antan de couleur rouge, avec ses flyers de club de rencontre collés tout autour. Il me semble que ce que JB a voulu transmettre, c’est l’essence de ce ramen au shoyu qui a traversé les époques. Il a surement voulu recréer quelque chose qui se rapproche des ramen qu’on sert à Ogikubo.&nbsp; Pour être tout à fait franc, je ne peux pas nier qu’il s’agit d’un shoyu ramen ré-interprété par le gout français. Mais votre serviteur le trouve délicieux. Nul doute que cela diffère un peu de ce que l’on mange au Japon. Mais, ne pourrait-on pas trouver une correspondance avec ces délicieux spaghetti à la japonaise lancés jadis par le restaurant «&nbsp;Kabe no Ana&nbsp;». JB m’en voudra-t-il si j’écris cela? * bouillon au soja. **(quartier d’origine des ramen, n.d.t.

Kodawari Ramen

Kodawari, un restaurant de ramen lancé par un ancien pilote de ligne

Il y a vingt et un an, tout juste quand je me suis installé à Paris, «&nbsp;Azabu&nbsp;» a ouvert ses portes aux côtés des galeries d’art d’Odéon. Alors que je flânais en admirant les tableaux, j’y marquais une pause en dégustant un okonmiyaki, ces crêpes épaisses pleines de garnitures, à base de farine de blé, d’œufs et de choux, et populaires à Hiroshima et Osaka. Le teppayanaki consiste à griller sur une planche chauffante divers aliments. Le cuisinier est en contact direct avec les clients devant lesquels il prépare ses plats qu’il sert à travers le comptoir. Il a été fondé à Kobe en 1945 et a traversé l’océan pour arriver aux États-Unis dans les années soixante. Les enseignes telles que «&nbsp;Benihana&nbsp;» et «&nbsp;Shogun&nbsp;» s’y sont développées avec succès. Aujourd’hui, les Français se régalent chez «&nbsp;Benkei&nbsp;» au sein de l’hôtel qui fut autrefois celui de la compagnie aérienne japonaise. Comparé à ces mastodontes, «&nbsp;Azabu&nbsp;» est bien plus discret avec sa salle qui n’accueille pas plus de quinze convives. Les fidèles s’y retrouvent néanmoins en se délectant et en passant un moment unique.&nbsp;

Trois menus sont proposés au déjeuner. Le plus accessible coûte 37 euros, avec un amuse-bouche, une entrée, le plat principal et un dessert. La spécialité de saison est le foie gras frais à la sauce teriyaki. L’onctuosité de ce met d’exception, rehaussé d’une saveur sucrée-salée mêlée au riz japonais évoque le plat d’anguille traditionnel. L’attaque est franche mais la délicatesse gustative typique de la cuisine japonaise n’est pas en marge. L’expérience est on ne peut plus satisfaisante. Le comptoir d’angle sépare les clients de l’imposante plaque chauffante. Les regards se concentrent sur la dextérité et le rythme du chef. Rien n’est laissé au hasard, pas même le dessert aux saveurs du Japon. N’hésitez pas à réserver ce lieu pour un temps de recueillement papillaire, au calme à Odéon.&nbsp;&nbsp;

鉄板焼きの老舗、オデオンの「AZABU」 ぼくがパリに移り住んだ２１年前、ちょうど時を同じくして、オデオン駅からすぐの画廊街の路地に、Teppannyakiレストラン「ＡＺＡＢＵ（麻布）」がオープンした。画廊巡りをする途中に立ち寄り、ここで「お好み焼き」を食べたものだ。（お好み焼きとは、鉄板の上で調理される小麦と卵とキャベツとソースを使ったピザ形状の鉄板料理の一種。広島や大阪がその本場となる）Teppanyaki（鉄板焼き）とは、料理人が大きな鉄板の上で牛肉などを調理して、カウンター越しに客に直接、料理を提供するスタイルで、最初の鉄板焼きは、１９４５年に神戸のレストランで始まった。その後、海をわたって米国で「Teppanyaki」として広まる。６０年代に入って、チェーン店のＢＥＮＩＨＡＮＡやＳＨＯＧＵＮが人気を博するようになった。パリにも、１５区にある、元日航ホテルに隣接していた大型レストラン、ＢＥＮＫＥＩなどが今でも大勢のお客さんの舌を喜ばせている。ＡＺＡＢＵはＢＥＮＫＥＩやＢＥＮＩＨＡＮＡに比べると、実にこじんまりとした鉄板焼き屋で、一階は１５人程度、しかし、細やかな鉄板焼きの愉しさと美味しさを届けてくれる老舗として、オデオン地区のファンの心を２１年間もつかんできた。 昼のコースは、三つあり、ぼくは一番値段が手ごろな３７ユーロのコースを頼んだ。アミューズ、前菜、そして、メイン、デザートであった。この季節のスペシャリテ、フォアグラの照り焼きソースがけを選んだ。ごはんの上に、フォアグラのポワレが載せられ、その上から和風照り焼きソースがたっぷりとかかっている。日本の伝統料理、ウナ重を連想させるほのかに甘くて、醤油ダレの実に美味しいソースであった。フォアグラのポワレはフランスのものなのに、ごはん、ソース、フォアグラの組み合わせは、アタックも強く、しかし、繊細な日本料理になっており、大変に満足する仕上がりであった。Ｌ字型のカウンターのお客さんたちの目の前に大きな鉄板があり、それを調理するシェフの腕捌きに目が釘づけで、ぜひ、フランスの皆さんは、このカウンター席を予約されて食されることをおすすめしたい。デザートの和風ケーキまでＡＺＡＢＵスタイルが徹底されており、パリのオデオンなのに、日本を満喫することが出来る、隠れ家のような店、と言えるだろう。

AZABU

« Azabu », le restaurant de Teppanyakki à Odéon

In the Montparnasse district of Paris, Toricho opened thirty-three years ago. The atmosphere of this sushi restaurant is very similar to those in the working-class districts of Tokyo. This sober look is no longer fashionable in the Japanese capital, and it has become rare to find yourself in such an authentic setting. It is only in Tsukiji, an old suburb famous for its large fish market, that you can taste this nostalgia. Basically, the Japanese prefer these restaurants that don't look like much, even if they don't have a Michelin star.

Dans le quartier de Montparnasse à Paris, Toricho a ouvert il y a trente-trois ans. L’atmosphère de ce restaurant de sushi ressemble beaucoup à ceux des quartiers populaires de Tokyo. Cette allure sobre n’est plus à la mode dans la capitale japonaise et il est devenu rare de se retrouver dans un cadre si authentique. Ce n’est que dans le coin de Tsukiji, vieux faubourg célèbre pour sa grande halle aux poissons, qu’il est possible de goûter à cette nostalgie. Dans le fond, les Japonais préfèrent ces restaurants qui ne paient pas de mine, même s’ils ne sont pas étoilés par le guide Michelin.&nbsp;

Tokyo used to be called Edo. It was the time of the samurai. When I'm at Toricho, I feel like I'm travelling back in time, smelling the smells of that bygone era. So it's very surprising and precious to be able to enjoy such simple yet fresh and exquisite sushi in Paris. I'm very lucky to be able to recall the flavours that lulled me to sleep as a child, like a Proust madeleine that has travelled ten thousand kilometres. The charcoal-grilled kebabs are also to die for. True fans of Japanese cuisine go here. So do Japanese who have lived in France for three decades. When they feel homesick, this is where they eat. It's delicious!

Autrefois, Tokyo s’appelait Edo. C’était l’époque des samouraïs. Quand je suis chez Toricho, j’ai l’impression de voyager dans le temps, de sentir les odeurs de cette époque révolue. C’est donc très surprenant et précieux de déguster des sushi tout simples mais si frais et exquis à Paris. J’ai beaucoup de chance de pouvoir me rappeler les saveurs qui m’ont bercé enfant, comme une madeleine de Proust qui aurait fait un voyage de dix mille kilomètres. Les brochettes grillées au charbon de bois sont aussi à se damner. Les véritables amateurs de cuisine japonaise se rendent ici. Les Japonais résidant en France depuis trois décennies aussi. Quand ils ont le mal du pays, c’est ici qu’ils se restaurent. Un délice&nbsp;!&nbsp;

Toricho, LE restaurant de sushi authentique

Yakitori is already well known in France, but kushiage is not yet. They are also brochettes, so you could say that these two types are in the same family. The difference is in the finish of the kushiage. They are fried. In Japan, they are a delicacy of excellence, almost on a par with sushi. On the Rive gauche in the 6th arrondissement, the specialist restaurant Shu has been in existence for over 10 years. There are 2 menus, each with a different number of kushiage, and it is of course possible to order extra. After a starter, they are served one after the other and a dessert rounds off the meal. The owner/chef is Japanese and has lived in the United States. He speaks fluent English, French and Japanese.

Les yakitori sont déjà bien connus en France mais les kushiage, pas encore. Ce sont aussi des brochettes, alors on pourrait dire que ces deux sortes sont de la même famille. La différence est la finition des kushiage. Elles sont frites. Au Japon, elles font parties des mets d’excellence, presque au même niveau que les sushis. Sur la rive gauche dans le sixième arrondissement, le restaurant spécialisé Shu existe depuis plus de dix ans. Il y a deux menus, distincts par le nombre de kushiage proposé et il est bien sûr possible d’en commander en supplément. Après une entrée, elles sont servies les unes après les autres et un dessert vient clore le repas. Le propriétaire-chef est un Japonais ayant vécu aux États-Unis. Il parle aisément l’anglais, le français et le japonais.&nbsp;

Chicken, pork, beef, fish, prawns, shellfish, shiitake, asparagus and so much more crisp up in your mouth. In small portions, they can be enjoyed endlessly and are a festival of flavours. The seasoning is so faithful to Japanese culinary tradition that it's almost as if you were there. After yakitori and tempura, it's time to discover kushiage! Don't forget to book, as Shu is always fully booked.

De la viande de poulet, de porc, de bœuf, du poisson, des crevettes, des coquillages, du shiitake, des asperges et tant d’autres aliments croustillent dans la bouche. En petites portions, elles se dégustent à l’infini et c’est un festival de saveurs. L’assaisonnement est si fidèle à la tradition culinaire du Japon que l’on s’y croirait. Après les yakitori et les tempura, il est temps que vous découvriez les kushiage&nbsp;! N’oubliez pas de réserver car Shu affiche toujours complet.

Le kushiage

One of the most popular Japanese dishes in France is karaage. This is borne out by its popularity among the many bento restaurants on offer, and by the fact that the word 'karaage' is used rather than 'fried chicken'. It's important to add that, unlike onigiri, chirashi or riceburger, whose flavours have been adjusted to suit French tastes, this fried chicken has retained its authentic taste. French karaage tastes and crunches just like in Japan.

Parmi les mets japonais affectionnés en France, il y a le karaage. En témoignent sa popularité parmi le choix proposé par les nombreux bento et le parti pris d’employer le mot «&nbsp;karaage&nbsp;» plutôt que sa traduction «&nbsp;poulet frit&nbsp;». Il est important d’ajouter que, contrairement aux onigiri, aux chirashi ou aux riceburger dont les saveurs ont été ajustées aux goûts des Français, cette friture de poulet a gardé son authenticité gustative. Le karaage français goûte et croustille comme au Japon.

Today, there is even a specialised restaurant. "Nakatsu" is located in the capital's eighteenth arrondissement, and pays homage to the small town in Oita prefecture that is famous for this dish. The owners are Mathieu and Charles, who talk passionately about their new venture

Aujourd’hui, il existe même un restaurant spécialisé. «&nbsp;Nakatsu&nbsp;» se situe dans le dix-huitième arrondissement de la capitale et rend hommage à la petite ville de la préfecture d’Oita, fameuse pour ce plat. Le soir, il se transforme en Izakaya, avec un choix de saké et de konbucha. Les propriétaires sont Mathieu et Charles, qui parlent avec passion de leur nouvelle aventure.&nbsp;

"We want to respect the animal lives sacrificed to feed humans, so we rigorously select the chickens we offer. The poultry is farm-raised, has lived one hundred and twenty days and comes from Normandy". Instead of the standard eighty days, the meat is more tender and tasty. After marinating in soy sauce, sake and garlic, it is coated in Japanese potato starch, katakuriko. It is fried twice, in short, everything is done according to the rules of the art, just like in Japan.

«&nbsp;Nous souhaitons respecter les vies animales sacrifiées pour l’alimentation des humains, alors nous sélectionnons avec rigueur les poulets que nous proposons. La volaille est fermière et a vécu cent vingt jours et provient de Normandie.&nbsp;» Au lieu des quatre-vingt jours de vie que sont la norme, ce temps prolongé rend la chaire plus tendre et savoureuse. Après l’avoir marinée dans de la sauce soja, du saké et de l’ail, elle est enrobée de fécule de pomme de terre japonaise, le katakuriko. La friture a lieu à deux reprises, bref, tout est respecté dans les règles de l’art, comme au Japon.

The sauces are also carefully prepared. You can choose from: tartar-miso, mayonnaise-ginger and sweet-spicy mayonnaise. The mison paste is organic and made in Brittany. It adds finesse to the mayonnaise.

Les sauces sont également élaborées avec soin. Vous pouvez choisir parmi&nbsp;: la tartare-miso, la mayonnaise-gingembre et la mayonnaise sucrée-piquante. La pâte miso est bio et elle est fabriquée en Bretagne. Elle apporte une finesse à la mayonnaise.&nbsp;&nbsp;&nbsp;

"The French love karaage! Mathieu says that those who don't know much about Japan appreciate this dish, which he makes at home for his friends, just as much as those who do.

«&nbsp;Les Français adorent le karaage&nbsp;!&nbsp;» Mathieu affirme que ceux qui ne connaissent pas particulièrement le Japon apprécient autant que les plus amateurs ce plat qu’il confectionne chez lui pour ses amis.

We can't wait to taste Japanese-style karaage in Paris, especially as it's being cooked by young Frenchmen.

On ne peut que se réjouir de déguster des karaage comme au Japon à Paris, d’autant plus que ce sont de jeunes Français qui les cuisinent.

Karaage, as tasted in Japan!

Les karaage, tels qu’on les déguste au Japon !

Japanese food has been on the rise for several years now. After onigiri (filled rice dumplings) and motchi (glutinous rice cake), the latest novelty is the Japanese sandwich, which is now riding the street food wave.&nbsp; The sandwich was born in Europe. In France, it is made with a baguette, whose contrast between the crispness of the crust and the softness of the crumb is appreciated. One can therefore imagine an elective affinity between the French and syokupan, the Japanese sandwich bread that has become known in recent years and is the basis of the Japanese sandwich. This wave of topped bread has been brought about by French lovers of Japan. Many restaurants have opened since 2020 in Paris and are successful. Among them, the latest one, Ototo Sando (Ototo means little brother in Japanese) has just opened its doors in April. Its big brother is an izakaya located on rue des archives, Onii-san, a Japanese-style bistro where you can enjoy small dishes accompanied, or not, by a drink.

La nourriture japonaise a le vent en poupe depuis maintenant plusieurs années. La nouveauté du moment, après l'onigiri (boulette de riz fourré) et le motchi (gâteau de riz gluant), c'est le sandwich japonais., Aujourd'hui, le Japon comestible surfe sur la vague de la street food. Le sandwiche est né en Europe. En France, il est confectionné avec une baguette, dont le contraste entre le croustillant de la croute et le moelleux de la mie est apprécié. On peut donc imaginer une affinité élective entre les Français et le syokupan, le pain de mie japonais qui se fait connaître ces dernières années et qui est la base du sandwich japonais. Cette vague de pain garni a été provoqué par des amateurs français du Japon. De nombreux restaurants ont ouvert depuis 2020 à Paris et sont couronnés de succès. Parmi eux, le dernier né, Ototo Sando (Ototo signifie petit frère en japonais) vient d'ouvrir ses portes en avril dernier. Son grand frère est un izakaya situé rue des archives, Onii-san, un bistro à la japonaise où l'on déguste des petits plats accompagnés, ou pas, d'un verre.

The sandwhicherie is also located in the Marais district. The acidic interior attracts young consumers. The menu is simple. One sandwich of the day and four signature sandwiches: the egg sandwich, the chicken cutlet sandwich, the wagyu beef sandwich and the fish sandwich.&nbsp; Two small dishes are offered to accompany the sandwich.

La sandwhicherie est situé elle aussi dans le quartier du Marais. L'intérieur aux tons acidulés attire les jeunes consommateurs. Le menu est simple. Un sandwich du jour et quatre sandwichs emblématiques : le sandwich aux œufs, le sandwich à l'escalope de poulet, le sandwich au bœuf wagyu et le sandwich au poisson. Deux petits plats sont proposés pour accompagner le sandwich.

The owner claims to be a great Japanese lover. Despite opening in 2020 in the midst of a pandemic, his first restaurant, Oniisan, has won the hearts of Parisians. As takeaway food takes hold, the street food phenomenon is encouraging the opening of Ototo Sando.&nbsp; The Marais is a fierce battleground for street food. The Japanese sandwich is tending to take its place among the neighbourhood's kebabs and falafels.&nbsp;

Le propriétaire se dit grand japonophile. Malgré une ouverture en 2020 en pleine pandémie, son premier restaurant Oniisan a conquis le cœur des Parisiens. Alors que la vente à emporter s'impose, le phénomène de la street food encourage l'ouverture d'Ototo Sando. Le Marais représente un champ de bataille féroce pour la cuisine de rue. Le sandwich japonais tend à se faire une place parmi les kebabs et falafels du quartier.

As soon as it opened, Ototo sando became very popular among young hipsters and was immediately featured in Vogue magazine. The bread comes from Babka Zana, a popular bakery in the 9th arrondissement of Paris, and is toasted with a little butter. The egg sandwiches have a soft, creamy omelette inside. The Angus beef sandwich is more substantial, with a minced steak.&nbsp;

Dès son ouverture, Ototo sando est devenu très populaire parmi les jeunes branchés et a immédiatement fait l'objet d'un article dans le magazine Vogue. Le pain vient de Babka Zana, une boulangerie populaire du 9e arrondissement de Paris, et il est grillé avec un peu de beurre. Les sandwichs aux œufs renferment une omelette moelleuse et onctueuse. Le sandwich au bœuf Angus est plus consistant, avec un steack hâché.

This is how the Japanese sandwich came to be called "Sando" and is now a great success in Paris. Fruit sandwiches, which are very popular in Japan, are also showing signs of growth. Parisians' appetite for good food knows no bounds. We'll keep our eyes open to see which Japanese food will be the next big hit.&nbsp;

C'est ainsi que le sandwich japonais est devenu "Sando" et connaît aujourd'hui un grand succès à Paris. Les sandwichs aux fruits très populaires au Japon montrent également des signes d'essor. L'appétit des Parisiens pour la bonne chère ne connaît pas de limites. Nous garderons les yeux ouverts pour voir quelle nourriture japonaise sera le prochain grand succès.&nbsp;

OTOTO SANDO

OTOTO SANDO.  Japanese street food conquers Paris

OTOTO SANDO.  La street food japonaise à la conquête de Paris

In Paris, there is a handmade soba restaurant, Togo. It is run by Mrs and Mr Matsui, who are originally from Fukui prefecture. It is a famous unpretentious restaurant that imports buckwheat flour from Fukui and turns it into soba noodles in Paris. As far as Japanese noodles are concerned, there are two types: udon and soba. While udon are more of a Kansai (western Japan) dish, soba are more of a Kanto (eastern Japan) dish. Udon is made from wheat flour, while soba is made from buckwheat flour, which is made from buckwheat seeds. Although buckwheat seeds are also available in France, unfortunately only buckwheat noodles can be made from Japanese buckwheat seeds to achieve this texture and taste. This is why Togo uses buckwheat seeds flown in from Fukui Prefecture. At Togo, the noodles are made using a buckwheat noodle process called "soba-uchi", and are served fresh. The result is as delicious as in Japan. The noodles are smooth and have a very strange texture.

A Paris, il y a deux restaurants qui proposent des sobas faits à la main. Sur la rive gauche se trouve "Yen" et de l'autre côté de la Seine, on peut en déguster chez "Togo". Ce dernier, sans prétention, appartient au couple Matsui qui importe du sarrasin du Japon et le transforme en nouilles à Paris. Contrairement au udon dont l'ingrédient de base est le blé, le soba, lui, est pétri à partir de farine de sarrasin. Bien que les graines de sarrasin poussent aussi en France, seules celles du Japon peuvent donner la texture et la saveur des soba. C'est pourquoi Togo commande ses graines de sarrasin auprès d'un fournisseur japonais de la préfecture de Fukui, région dont le couple est originaire. Chez Togo, les nouilles sont fabriquées selon un procédé appelé "soba-uchi", et sont servies fraîches. Le résultat est aussi délicieux qu'au Japon. Les nouilles sont lisses et ont une texture très particulière.

Recently, with the advent of the health boom and the popularity of organic food products, interest in buckwheat flour soba noodles has grown worldwide. Yesterday, even though it was raining heavily, Togo was packed (three rounds of customers while I was there), but most French people were eating hot soba. Japanese broth soup seemed to be very popular. The arrival of the Japanese soup boom in France, coinciding with the health food boom, probably increased interest in soba. The Japanese used to eat cold Zaru-soba.

Malgré la pluie, la file d'attente devant le restaurant n'en finit plus. Avec l'intérêt croissant pour la santé et la popularité grandissante des produits alimentaires biologiques, les nouilles soba se font de plus en plus connaître dans le monde entier.

By the way, there is another specialty hidden here. It's called "Katsu Sauce (breaded pork with sweet and sour sauce)", a specialty of Fukui Prefecture that has become very popular in Japan in recent years. These are not so-called crispy cutlets, but soft cutlets dipped in a sweet sauce, so the texture is unusual and delicious!

Les clients japonais commandent davantage de Zaru-soba servi froid tandis que les Français semblent apprécier les soba au bouillon chaud. Il y a une autre spécialité chez Togo. Il s'agit de la "Sauce Katsu (porc pané à la sauce sucrée salée)", une spécialité de la région de Fukui qui est devenue très populaire au Japon ces dernières années. Ce sont des escalopes de porc croustillantes à l'extérieur et fondantes à l'intérieur, trempées dans une sauce sucrée. Un délice!

And what also appealed to Japanese connoisseurs was the heshiko, the pride and joy of the owner. Heshiko, unfamiliar to the French, is a local dish from Fukui prefecture, where blue fish is marinated in salt and then pickled (fermented and preserved). This Japanese snack is popular with sake lovers as it goes well with sake. Japanese sake lovers enjoy it with their sake, bit by bit, by nibbling it. The daikon radish found under the heshiko is also eaten with sake. This is a very Japanese way of eating heshiko. The recommended sake is Junmai Jozan super dry sake made in Fukui City by Tokoyama Shuzo. We hope you enjoy Fukui soba at Togo, a popular soba restaurant in Paris.

Ce qui a également séduit les connaisseurs japonais, c'est le heshiko, la fierté et la joie du propriétaire. Le Heshiko, encore inédit en France, est lui aussi originaire de Fukui. Du filet de maquereau est mariné dans du sel et, avec une tranche de radis daikon, accompagne très bien le saké. Les amateurs de saké en raffolent. Le saké recommandé est du très sec Junmai Jozan fabriqué dans la ville de Fukui par Tokoyama Shuzo.

TOGO

TOGO. Tasting of the best soba noodles in northern Japan.

TOGO. D'excellentes nouilles soba faites à la main

Alongside the popularity of ramen, udon is a passion of Parisian insiders. Udon is a type of Japanese noodle and the methods of making it vary from region to region. The most famous are 1, Gotō udon are characterized by thin noodles that are coated with camellia oil and then matured 2, Inaniwa udon are rather thin, flat and smooth. 3, Mizusawa udon are one of the three main types of udon in Japan, their softness gives an elastic effect 4, Sanuki udon represents the Shikoku region, with thick, elastic and firm noodles Kunitoraya is the most famous restaurant specialising in udon. It has been in existence for thirty years in the Opera district and remains very popular with the Japanese community because of the suppleness of the noodles, which are reminiscent of those from Shikoku. It was Masafumi Nomoto, 63, who introduced these noodles to France. Having come to France as a chef in French gastronomy, he went in search of originality by opening the first udon restaurant in the Opéra district.

En marge de la popularité des ramen, les udon sont la passion des initiés parisiens. L'udon est une sorte de nouilles japonaises et ses méthodes de fabrication varient d'une région à l'autre. Les plus célèbres sont 1, Les Gotō udon sont fines et recouvertes d'huile de camélia puis maturées 2, Les Inaniwa udon sont plutôt minces, plates et lisses. 3, Les Mizusawa udon font parties des trois principaux types d'udon au Japon, leur souplesse donne un effet d'élasticité 4, Les Sanuki udon représentent la région de Shikoku, avec des nouilles épaisses, élastiques et fermes Kunitoraya est le restaurant le plus connu à Paris spécialisé dans les udons. Il existe depuis trente ans dans le quartier d'Opéra et reste très populaire auprès de la communauté japonaise en raison de la souplesse des nouilles qui rappellent celles de Shikoku. C'est Masafumi Nomoto, 63 ans, qui à l'époque, a introduit ces nouilles en France. Venu en France en tant que chef cuisinier en gastronomie française, il est parti en quête d'originalité en ouvrant le premier restaurant d'udons en plein quartier Pyramides.

While ramen used to steal the hearts of the French, its number of followers has slowly but surely grown. Not a day goes by when a long line of people stand in front of Kunitoraya during rush hour. Today, many restaurants of the same kind have opened and these thick noodles have become a real fashion phenomenon.&nbsp; Kunitora Udon" is extremely popular, not only for its hand-kneaded noodles, but also for its pork soup with miso from rice marc. Thirty years ago, most of the customers were nostalgic Japanese, but today the restaurant is filled every day with Parisians who love the country. The first Kunitoraya restaurant, with its authentic and popular udon shop look, is located at 1, rue villedo, in the Opera district. Here you can simply enjoy the udon, noisily tasting the thick noodles bathed in a creamy soup.&nbsp; The second restaurant, at number 5 in the same street, is more gastronomic and serves dishes with choice ingredients. In November, wood-grilled kebabs will be added to the menu. This is where I go when I'm feeling homesick, to enjoy the appetizers specially prepared by Masafumi, not forgetting to sip some good sake. I feel like I am at the counter of a great Japanese restaurant in Ginza. I finish in beauty with a bowl of noodles!

Alors que les ramen volaient le cœur des Français, son nombre d'adeptes a lentement mais sûrement progressé. Il n'y a pas un jour où une longue fil d'attente se fait remarquer aux heures de pointe devant Kunitoraya. Aujourd'hui, de nombreux restaurant du même genre ont ouvert et ces nouilles épaisses sont devenus un véritable phénomène de mode. Le "Kunitora Udon" est extrêmement populaire, non seulement pour ses nouilles pétries à la main, mais aussi pour sa soupe au porc au miso de marc de riz. Il y a trente ans, la plupart des clients étaient des Japonais nostalgiques, mais aujourd'hui, le restaurant est rempli chaque jour de Parisiens épris du pays. Le premier restaurant Kunitoraya, à l'apparence authentique et populaire propre aux échoppes à udon, est situé au 1, rue villedo, dans le quartier d'Opéra. On y apprécie simplement les udons, en dégustant bruyamment les nouilles épaisses baignées dans une soupe onctueuse. Au 5 de la même rue, se trouve le deuxième restaurant, plus gastronomique et servant des plats aux ingrédients de choix. En novembre, des brochettes grillées au feu de bois vont venir s'ajouter au menu. C'est ici que, lorsque j'ai le mal du pays, je me rends pour savourer les amuse-bouche que me concocte spécialement Masafumi, sans oublier de siroter du bon saké. J'ai l'impression de me retrouver au comptoir d'un grand restaurant japonais à Ginza. Je termine en beauté avec un bol de nouilles!

This is a Japanese restaurant for Japanese connoisseurs.

C'est un restaurant japonais pour les connaisseurs du Japon.

ラーメン人気の裏で、パリジャンを密かに熱狂させているのが「うどん」である。 うどんは日本古来の麺で、その製造方法も地域によって、まちまちである。 有名なのが、 1， 五島うどん「細麺が特徴、椿油をぬって熟成させる」、 2， 稲庭うどん「やや細めで平べったく、つるつるしている」 3， 水沢うどん「日本三大うどんの一つ、弾力あり」 4， 讃岐うどん「四国を代表する麺が太く強い弾力とコシがある」 オペラ地区で30年の歴史を誇る、うどん専門店「国虎屋」はこの讃岐うどんを連想させる（歯ごたえのある）触感を持ち、日本人社会では長いこと、人気であった。 ３０年前に讃岐うどんのようなコシのある太麺をフランスに紹介をしたのが「国虎屋」の野本将文氏（６３歳）である。 元々はフランス料理人として渡仏したが、オリジナリティを追求したく、３０年前にオペラ地区のど真ん中にうどん屋「国虎屋」をオープンした。 ラーメンがフランス人の心を奪う中、本質が根本から異なる日本古来のうどんファンをじわじわと増やしていき、いつの間にか行列のできる有名店となった。 その後、同じような歯ごたえのあるうどん専門店がパリで数軒登場し、一大「うどん」ブームが巻き起こった。 定番の「国虎うどん」は弾力のある手打ち麺もさながら、豚汁風、酒麹味噌仕立てのスープが絶大なる人気を博している。 ３０年前はノスタルジーに引き寄せられた日本人顧客がほとんどだったが、現在は、日本をもっと知りたいパリジャンで連日満席、むしろその人気のせいで、日本人が入れないほどの大繁盛店となっている。 大衆的なうどん本来の佇まいを持つ「国虎屋」一号店は、オペラ地区、rue villedoの1番地にある。そして５番地には、「うどん」をベースに高級食材を使ったハイクラスの和食店「国虎屋」が展開している。 うどんは本来、庶民の食べ物なので、１番地にある大衆的な店で、ダシの利いたスープとともに、極太麺をすすって食べるのが、だいご味と言えるだろう。 筆者は、日本に戻りたくなると、５番地の国虎のカウンターで、まるで銀座の高級和食店を楽しむような感覚で、日本酒を飲みながら、店主野本自らが作る小粋な前菜をつまんで、最後はうどんで〆る、という、ぜいたくな時間を楽しんでいる。 五番地の和食屋「国虎」はこの２０２２年、11月から日本の本格炭火焼き鳥の技術を動員し、さらなるグレードアップを目指すのだという。 日本通のための日本レストランである。

Restaurant Kunitoraya

KUNITORAYA. Udon, and a man, that gives Parisians conquered

KUNITORAYA une fil d'attente pour des udon et un homme

The EnYaa restaurant is located at 37 rue Montponsier in the 1st arrondissement in the heart of Paris, on the edge of the Palais Royal. It is a Japanese restaurant based on the concept of sake and champagne, conveying the traditions of Japan and the refined taste of Kyoto. The cuisine is a kaiseki cuisine created by Daisuke Endo, who studied for many years in Gion, Kyoto.&nbsp;

Le restaurant EnYaa est situé au 37 rue Montponsier dans le 1er arrondissement au cœur de Paris, en bordure du Palais Royal. Il s'agit d'un restaurant japonais basé sur le concept du saké et du champagne, véhiculant les traditions du Japon et le raffinement culinaire de Kyoto.&nbsp;La cuisine kaiseki est créée par Daisuke Endo, qui a étudié pendant de nombreuses années dans le quartier de Gion, à Kyoto.&nbsp;

La fraicheur des aliments soigneusement sélectionnés par le chef lui-même permet de mettre en scène une succession de mets raffinés qui caractérise le kaiseki. La cuisine de Endo est toujours créative et en constante évolution, marquée par une libre interprétation qui respecte pourtant les codes traditionnels. La quête gustative de Endo sublime les ingrédients et crée une harmonie entre les aliments français et la cuisine japonaise. La magie opère, les Français comme les Japonais en sont subjugés. La carte des sakés et de Champagne promet aux clients une expérience gustative inédite. L'expression du terroir mariée à la saisonnalité des plats plaisent aussi bien aux novices qu'aux amateurs chevronnés. Le talent du chef est remarquable par la symbiose entre les textures, les couleurs et les saveurs.

furniture and white stone walls in perfect harmony, creating a warm and welcoming atmosphere. The counter is made of a single piece of cypress wood carefully selected by Endo's father, a carpenter, and purchased in Japan. The details that are part of EnYaa's identity are also carefully selected. The tableware comes from the Ryuta kiln, a prestigious tableware company in Karatsu. The walls are decorated with murals of Karatsu Kunchi, as well as the beautiful sake and champagne labels in the gallery at the back of the restaurant. Two menus are available at lunchtime: the Lunch Menu (€45-60), which depends on the choice of main course, and the Discovery Menu (€90), which includes seven courses. Fresh seafood specialities Chirashi-Sushi and medium-roasted Spanish eel are the highlights of the Lunch Menu, while the Discovery Menu is a Kaiseki-style meal that begins with an aperitif and ends with a choice of three different main courses. It creates a luxurious lunchtime dining experience.

Le calme et l'élégance du restaurant émane de l'alliance entre mobiliers en bois clair et murs en pierre blanche. L'atmosphère en devient chaleureuse et accueillante. Le comptoir est composé d'un morceau de cyprès d'un seul tenant. Le bois vient du Japon et a été choisi par le père charpentier de Endo. Chaque détail qui fait l'identité de Enyaa n'est pas le fruit du hasard. La vaisselle provient du potier Ryuta, une prestigieuse famille de potiers de Karatsu. Les murs sont décorés de fresques représentant le festival de Karatsu. Au fond du restaurant se trouve une galerie qui expose de nombreuses étiquettes de grandes maisons de saké et de Champagne. Deux menus sont proposés à l'heure du déjeuner : le Menu Déjeuner, entre 45€ et 60€, qui se décline en fonction du choix du plat principal, et le Menu Découverte à 90€ composé de sept plats. Le Chirashi spécial donne à déguster poissons et fruits de mer d'une fraîcheur appétissante, tandis que l'anguille espagnole grillée à point est un incontournable du menu Déjeuner. Le menu Découverte propose un repas de style Kaiseki et nous transporte dans un voyage gastronomique. Il démarre avec un amuse-bouche, se poursuit par une succession de mets raffinés et se termine par un plat principal que l'on peut choisir parmi deux autres.

For dinner, the restaurant offers two courses - the eight-course Tasting Menu (120€) and the ten-course Omakase Menu (180€) - as well as an à la carte menu. The omakase course at the counter is particularly popular with local French people. The authentic Kaiseki cuisine offers a special culinary experience reminiscent of Kyoto. The pairings consist mainly of three types of sake and three types of champagne: Dégustation for 70€ and Omakasé for 100€. There is also an extensive by-the-glass menu, which offers a wide selection of rare sakes and champagne by the glass.

Pour le dîner, le restaurant propose trois menus: "Dégustation de huit plats" à 120€ et "Omakasé de dix plats" à 180€, très apprécié au comptoir, ainsi qu'à la carte. Avec un supplément de 70€ au menu Dégustation et de 100€ pour Omakasé, les plats seront accordés de trois types de saké et trois types de champagne. Il existe également une vaste carte pour consommer au verre, avec une large sélection de sakés rares et de champagne. L'authentique cuisine kaiseki offre une expérience gastronomique qui rappelle l'art culinaire traditionnel de Kyoto.

Restaurant EnYaaはパリの中心1区、パレ・ロワイヤルの外縁を走るモンポンシエ通り37番地 に位置します。日本の伝統と洗練された京の味を伝える、日本酒とシャンパーニュをコンセプトに した和食店です。&nbsp; 料理は京都祇園で長年研鑽を積んだ遠藤大輔が創り出す懐石料理です。料理人自ら厳選する新 鮮で上質な食材のみを使い、伝統を重んじつつも柔軟な解釈で、常に進化するクリエイティブな 懐石料理を生み出します。遠藤の新しい食材への探究心は、フランスの食材を和食に昇華させ、 フランス人のみならず日本人も含め多くの人々を驚かせます。&nbsp; 厳選された日本酒とシャンパーニュは、それぞれのテロワールを表現しており、初心者から熟練 した愛好家まで、その味覚を魅了します。季節によって変化し、味覚、食感、色彩の調和を追求 する遠藤の料理は、日本酒・シャンパーニュと組み合わさることで、新しい味覚体験をお客様に約 束します。&nbsp;店内は落ち着いた上品な内装で、明るい木目の家具と白い石造りの壁が見事に調和し、温かみのある雰囲気となっています。カウンターは大工職人である遠藤の父が厳選した桧の一枚板を日 本から仕入れ設えました。 またEnYaaのアイデンティティとも言えるディテールにもこだわりがあ ります。食器は唐津焼の名門である隆太窯から仕入れています。壁には唐津くんちを表現したフレ スコ画が描かれ、店内奥のギャラリーに並ぶ美しい日本酒とシャンパーニュのラベルとともに、店 内を華やかに彩っています。&nbsp;ランチタイムのメニューは、メインのチョイスによって45€~60€の幅があるMenu Déjeuner と7品から構成される90€のMenu Découverteの2種類です。新鮮な魚介を使った特製のちらし 寿しや肉厚なスペイン産鰻の蒲焼きはMenu Déjeunerの定番です。Menu Découverteは先附か ら始まる懐石スタイルで、メインを3種類から選んで頂くものです。ランチタイムに贅沢な食の体 験を演出します。 &nbsp;ディナータイムは、8品のMenu Dégustation (120€) と10品のMenu Omakasé (180€) の2 種類のコースの他にアラカルトメニューがあります。特にカウンターでのおまかせコースは現地の フランス人に人気があります。本格的な懐石料理で、まるで京都にいるような特別な食の体験を提 供いたします。ペアリングは基本的に3種類の日本酒と3種類のシャンパーニュから構成され、 Dégustationが70€、Omakaséが100€です。またグラスメニューも豊富で、希少な日本酒とシャ ンパーニュの数々をグラスでもお楽しみ頂けます。

EnYaa

Restaurant EnYaa. True Japanese cuisine in the heart of Paris

Restaurant EnYaa. La veritable cuisine japonaise au coeur de Paris

There is a great variety of Japanese restaurants in Paris today. Soba noodles, ramen, rice balls, teppanyaki, kushiage, sandwiches... a variety of Japanese restaurants have opened over the past few years and all seem to be very successful. The number of French-owned restaurants in particular has increased since the lockdown, and they have become a place of relaxation for Parisians who "can't get to Japan very often". These people are not only looking for the taste, but also the "atmosphere" of Japan. What impresses French people who have travelled to Japan? In addition to the scenic beauty of nature, cleanliness and the warmth of the people, many of them mention 'izakaya' (Japanese style pubs). This is no wonder, as most restaurants in Paris have a relaxed atmosphere, and you usually order starters, main courses and desserts in that order. For French people, a restaurant is a place where they go for a solid dinner. Therefore, Japanese izakayas, where you can casually order a la carte, seem to be fresh and interesting in their eyes. The homely and nostalgic atmosphere was also very appealing, and a succession of izakayas have appeared in the centre of Paris.

Il existe aujourd'hui une grande variété de restaurants japonais à Paris. Nouilles de soba, ramen, boulettes de riz, teppanyaki, kushiage, sandwichs... de nombreux restaurants japonais ont ouvert ces dernières années et tous semblent avoir beaucoup de succès. Le nombre de restaurants japonais à capitaux français a augmenté depuis le confinement, et ils sont devenus un lieu de détente pour les Parisiens qui ne peuvent pas aller au Japon. On vient y trouver non seulement le goût mais également l'atmosphère du Japon. Qu'est-ce qui impressionne les Français qui ont voyagé au Japon ? Outre la beauté de la nature, la propreté et la chaleur des gens, beaucoup d'entre eux mentionnent les "izakaya", l'équivalent de nos bistros. Ce n'est pas étonnant, car la plupart des restaurants français sont plutôt guindés et la formule est identique, presque figée, avec une entrée, un plat et un dessert. Pour les Français, un restaurant est un lieu où l'on se rend pour un déjeuner ou un dîner en bonne et due forme. Les izakayas, quant à eux, proposent des plats à la carte. On peut y commander des plats en toute décontraction, et les partager comme bon nous semble. Cette formule est inhabituelle et attire tous celles et ceux qui préfèrent picorer et savourer plusieurs plats plutôt que de se contenter d'un seul qui ne nous satisfait pas forcément. L'attrait de l'atmosphère familiale et rétro a également contribué à la succession des ouvertures d'izakayas.

Jinchan Shokudo in the 12th arrondissement of Paris is a hotspot with the atmosphere of The Izakaya. It was opened in 2019 by the owners, a Japanese-French couple who want people to know how good izakaya are and to come here casually. Initially, the restaurant was set meal-style, but in 2021 it was renovated into a retro izakaya with nostalgic Showa-era posters and signs decorating the walls.

Jinchan Shokudo, dans le 12e arrondissement de Paris, est un hotspot avec une ambiance d'izakaya. Il a ouvert en 2019 par l'initiative de ses propriétaires, un couple franco-japonais qui ont voulu faire découvrir ce nouveau concept de restauration, bon et décontracté. À l'origine, le restaurant ressemblait à une cantine avec un intérieur sobrement aménagé, mais en 2021, il a été rénové en izakaya rétro avec des affiches et des panneaux nostalgiques de l'ère Showa qui décorent les murs.

As the restaurant aims to be a casual place to visit, the prices at Jinchan Shokudo are set at a reasonable level. So, even though it was the middle of August vacation, the restaurant was packed with French customers and filled with tremendous enthusiasm. The menu includes a la carte snacks such as chilled tofu, edamame (green soybeans) and salmon skin chips, as well as karaage donburi (fried chicken) and other dishes that retain the atmosphere of a teishoku-ya.

Comme le restaurant se veut un lieu de visite décontracté, les prix au Jinchan Shokudo sont fixés à un niveau raisonnable. Ainsi, en plein milieu des vacances d'été, le restaurant était rempli de clients français débordant d'enthousiasme. Le menu comprend des snacks à la carte tels que du tofu frais, des edamame (fèves de soja vertes) et des chips de peau de saumon, ainsi que des karaage donburi (poulet frits sur du riz) et d'autres plats qui conservent l'atmosphère d'une cantine japonaise.

The people who work here are also very international. Some of the young people have been studying Japanese for years, so of course you can order in Japanese. Whenever someone arrives at the restaurant, fluent Japanese is exchanged, such as "2 persons, please! and fluent Japanese is exchanged every time someone comes in, and the atmosphere of an izakaya seems to be recreated in even the smallest details. The most popular dish at Jinchan Shokudo is karaage donburi. It goes without saying that karaage is popular in France, but the reason for the popularity of the rice bowl is also said to be the 'deliciousness of the rice'. For example, Jin-chan Diner goes to the trouble of ordering Niigata Koshihikari rice from Japan and cooks it in a gas rice cooker. The owners say that because many of their customers are young people, they want them to eat to their heart's content.

Le personnel est vient de différent pays. Certains étudient le japonais depuis des années, alors il convient que les Japonais commandent dans leur langue. Les échanges sont fluides, avec les salutations et les commandes d'usage. On se croirait au Japon, dans un izakaya. Le plat le plus populaire à Jinchan Shokudo est le karaage donburi. Il va sans dire que le karaage a toujours été populaire en France, mais la raison du succès de ce plat tient également à la qualité du riz. En effet, le restaurant prend la peine de commander du riz Niigata Koshihikari au Japon et le fait cuire dans un cuiseur à riz à gaz.

According to the Japanese chef, the recent sake boom has spurred the popularity of izakaya in Paris. For this reason, Japanese izakayas such as Jinchan Shokudo have a wide range of sake on the menu, and you can even see French people enjoying SAKE in wine glasses instead of ochoko (cups of sake). Many French people do not know what an izakaya is, so they explain to them that it is similar to the tapas style in Spain. Indeed, the number of tapas-style bistros is increasing in Paris, and the French, who used to be conservative, are becoming less reluctant to accept a la carte menus.

Selon le chef japonais, le récent boom du saké a stimulé la popularité des izakaya à Paris. C'est pourquoi les izakayas　telles que Jinchan Shokudo proposent un large éventail de sakés au menu, et on peut même voir des Français apprécier le saké dans des verres à vin plutôt que dans des ochoko (tasses de saké). Beaucoup de Français ne savent pas ce qu'est un izakaya, alors on leur explique que c'est similaire au style des tapas en Espagne. En effet, le nombre de bistrots de style tapas augmente à Paris, et les Français, autrefois conservateurs, sont de moins en moins réticents à accepter les menus à la carte.

The appearance of a popular izakaya with a retro atmosphere in Paris is great news for Japanese living in France. Incidentally, Jinchan Shokudo plans to open a second restaurant, called Jinchan Yokocho, in the 10th arrondissement of Paris at the end of this year. The restaurant will focus on Japanese curry and rice, which is popular throughout Europe. Japanese food pleasing Parisians with discerning palates will continue to gain momentum in 2022!

L'apparition d'un izakaya populaire à l'ambiance rétro à Paris est une excellente nouvelle pour les Japonais vivant en France. Par ailleurs, le couple prévoit d'ouvrir un deuxième restaurant, appelé Jinchan Yokocho, dans le 10e arrondissement de Paris à la fin de l'année. Il proposera des curry à la japonaise, populaire dans toute l'Europe. La cuisine japonaise, qui plaît aux Parisiens aux palais exigeants, continuera à prendre de l'ampleur en 2022 !

Restaurants japonais à Paris